Atlantes en pied ,6 place Frantz Liszt
Atlantes en pied ,6 place Frantz Liszt X eme arrondissement
La place fut créée à la fin du règne de Louis XVI et baptisée place Bossuet. Elle se situe rue Lafayette Elle s'inscrit sur le vaste terrain occupé naguère par les Lazaristes et connu sous le nom de Clos Saint Lazare. Après la nationalisation des biens du clergé au moment de la Révolution, il avait été décidé de construire sur une partie de ces terrains libres de nouveaux quartiers d'habitation pôur satisfaire à la demande croissante de logements émise par la population du Faubourg. Le projet de la place Bossuet prit forme au moment de la Restauration. L'ensemble devait s'articuler autour d'une église, sur le modèle traditionnel des villes neiuves fondées sous l'Ancien Régime. Les plans furent demandés à l'architecte Achille Leclère qui conçut une place octogonale entourée de façades ordonancées. Les travaux débutèrent en 1825, le numéro 5 , puis les 2,1,3 et 7 furent réalisés selon les plans prévus. Mais la place ne fut jamais terminée, cela à cause de la construction de l'église Saint Vincent de Paul. Construit vers 1850 pour la manufacture de pianos, orgues et harmoniums Debain, considérablement remanié et surélevé vers 1870 pour la Caisse Générale d’ Epargne et de Crédit qui vint alors l’occuper, cet immeuble lourdement orné contraste avec la simplicité harmonieuse et la sobriété des immeubles Restauration entourant la place selon les conceptions d’Achille Leclère qui en traça les projets d’aménagement entre 1822 et 1825 et qui comportaient une place hexagonale, dont l’un des côtés était occupé par l’accès à l’église Saint Vincent de Paul et les cinq autres par des immeubles ordonnancés. Le projet initial ne fut malheureusement pas suivi, et seuls trois immeubles, plus ou moins modifiés ensuite, respectèrent l’ordonnance prévue à l’origine.
On a à l’entresol de l’immeuble du 6 place Frantz Liszt, deux éphèbes signés J.P. Larue, en 1870, qui soutiennent un balcon de pierre à pilastres et ferronnerie au premier étage où sont des fenêtres à fronton triangulaire simple. Dans l’avant corps central, des fenêtres en triplet, sur deux hauteurs sont flanquées de colonnes engagées, cannelées corinthiennes et surplombées d’un masque grotesque.
L’étage supérieur porte un balcon de pierre et se loge sous un comble habité surélevé. Le rez de chaussée de l’immeubles est occupé par des boutiques avançant sur le trottoir et qui gâchent quelque peu la vue sur les cariatides; elles ont relégué l’entrée principale sur la rue Lafayette.