Cariatides engaînées ,13 rue Ballu

Cariatides engaînées ,13 rue Ballu IX eme arrondissement

Architecte, Jules Amoudrou, 1868

Les hôtels particuliers du 13 eu du 26 rue Ballu ont une architecture éclectique qui emprunte largement aux siècles passés ; elle utilise une écriture architecturale pittoresque en employant la pierre pour les parties vives et la brique en parement. L’hôtel du 13 rue Ballu est attribué, par la Revue de l’Architecture, comme ayant été bâti par l’architecte Jules Amoudrou en 1868 pour un artiste peintre dont l’atelier avec salle d’armes au premier étage était d’une surface de 100 mètres carrés. Cette demeure, à l’origine, était à deux niveaux, mais elle a dû subir des modifications, peut être à la fin du XIX eme siècle. Ces modifications consistent en une surélévation avec un oriel[1] en pierre sur la travée latérale et un toit brisé percé de plusieurs lucarnes. La façade est bâtie en pierres de Mery pour le rez de chaussée, et une partie du premier étage, appareillée au niveau du ressaut de briques et de pierres. Une travée centrale en saillie sur les deux premiers niveaux signale les ouvertures divisées au rez de chaussée par deux cariatides engaînées dont le terme est décoré de guirlandes florales. Elles sont surmontées de motifs végétaux gravés dans la pierre. Ce sont presque des cariatides en buste qui sont sculptées sur la façade. Les fenêtres latérales sont encadrées de médaillons sculptés, de cuirs à enroulement ainsi que de hanaps. Les fenêtres sont garnies de vitraux en cul de bouteille et de vitraux de couleur. L’oriel, quant à lui, s’appuie sur des consoles maniéristes. Cet hôtel donne sur un jardin où se trouvaient auparavant les écuries.[2]

---

[1] Oriel : construction vitrée se trouvant en avant corps sur un ou plusieurs étages et renfermant une petite pièce

[2] Voir : (DR) Jean Colson et Marie Christine Lauroa, Dictionnaire des monuments de Paris, Paris, Hervas 1992, p.69.