Atlantes engaînés cour du Commerce Saint André
Atlantes engaînés, Cour du Commerce Saint André VI eme arrondissement
Les deux atlantes sont Hermès, le messager des dieux, protecteur du commerce et des voyageurs, porteur du caducée et du casque d’Hadès et Héphaïstos maître du feu et dieu de la métallurgie, identifiable au sombre visage de l’atlante et au marteau de forgeron symbolisant son activité.
En 1640, un chemin fut établi sur l'ancien fossé comprenant des fondations de l'ancienne enceinte de Philippe Auguste sous le nom de cour du commerce. Emplacement d'un jeu de boules au XVII eme siècle, le jeu de boules de Malus, la cour fut ouverte en 1735, formant un passage entre les deux jeux de paumes pour relier la rue Saint André des Arts et la rue de l'Ancienne Comédie. Le café Procope, situé au numéro 13 de la rue de l'Ancienne Comédie, avait de ce côté une seconde entrée qu'utilisait Danton lorsqu'il s'y rendait. Prolongé en 1776, le passage continuait jusqu'à l'ouverture du boulevard Saint Germainen faisant un coude vers l'ouest jusqu'à la rue des Cordeliers, où la jonction se faisait sous l'arcade d'une maison appelée hôtel Mouliné. Au second étage logeait Danton jusqu'à son arrestation en 1794. L'imprimerie de l'Ami du Peuple se trouvait au numéro 8 de la cour. On aperçoit dans la boutique actuelle la base d'une des tours de l'enceinte de Philippe Auguste. Au numéro 9 était situé l'atelier du menuisier Schmidt avec qui le docteur Guillotin perfectionna la machine qui porte son nom.La plupart de ses maisons furent construites en 1776 par Ducellier, futur constitutionnel. (voir Jaques Hillairet, Evocation du vieux Paris, Minuit, Paris, 1952).