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Cariatides,atlantes, sculptures en façade à Paris
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13 juin 2012

Sculpture au XIX eme siècle (Source Wikipedia, les différents liens y conduisent directement)

Sculpture

Aimé Millet

Sculpteur et peintre français, né à Paris le 28 septembre 1819 et mort le 14 janvier 1891. Il est le fils de Frédéric Millet miniaturiste né à Charlieu en 1796 et mort à Paris le 20 octobre 1859. Il est également l'oncle de Louis Julian Millet, né en 1856 à New York et décédé en 1923, qui fut un architecte renommé à Chicago. Il n'a cependant pas de liens familiaux avec Jean-François Millet, peintre célèbre de L'Angélus. Aimé Millet fut élève au collège de Versailles puis étudia à l'École royale de dessin (qui deviendra l’École nationale supérieure des arts décoratifs). Il travailla quelque temps chez le sculpteur bronzier Desbœufs. En 1836, il fut reçu premier à l'École des beaux-arts de Paris. En 1840, il commença à produire ses premières œuvres sculptées après avoir exécuté des dessins et peintures, il fut cependant considéré comme un peintre mineur. Aimé Millet fut nommé professeur à l'École des Arts décoratifs en février 1870 et eut pour élèves notamment Louis Majorelle, Berthe Morisot, François Pompon et Lucien Pallez. Il fut l'ami du sculpteur Pierre Louis Rouillard et reçut la légion d'honneur en 1859. Il mourut à Paris le 14 janvier 1891 et est enterré au cimetière de Montmartre.

Œuvres

De nombreuses sculptures sont visibles à Paris, en province et aussi quelques-unes à l'étranger.

Parmi ses œuvres célèbres :

Jean-Antonin Carlès

Né à Gimont en 1851 et mort à Paris en 1919 ; sculpteur français.
Il commence ses études à Marseille puis successivement aux écoles des Beaux-Arts de Toulouse et de Paris. Élève de François Jouffroy (1806-1882) et d' Ernest-Eugène Hiolle (1834-1886), il obtient le grand prix de l'Exposition universelle en 1889. Il meurt le 18 février 1919 à Paris.

Jean-Antonin Carlès a appartenu à la Société des Artistes Français.

Plusieurs modèles de ses sculptures (La Jeunesse ou Retour de chasse) sont conservés au Musée des Jacobins d'Auch (Gers).

L'œuvre

  • La Cigale, plâtre, Salon de 1878, Musée de Lectoure (Gers)

(un autre exemplaire en plâtre, donné par l'artiste, est conservé au Musée des Augustins de Toulouse)

  • Abel, marbre, Achat de l'Etat au Salon de 1887, affectée au Musée d'Orsay, localisation inconnue
  • La Jeunesse, plâtre, hors concours au Salon de la Société des Artistes Français de 1883 (récompensé par une bourse de voyage), localisation inconnue
  • La Jeunesse, marbre, 1885, Musée d'Orsay (Paris)

(Edité par la manufacture de Sèvre)

(buste destiné à être aussi traduit en biscuit par la Manufacture nationale de Sèvres)

 
 
 

Les lieux de conservation de La Cigale et Le mendiant ont été trouvés dans la Base de donnée Arcade (Archives Nationales).

La conservation au Musée des Jacobins d'Auch du modèle en plâtre de La Jeunesse (Salon de 1883) reste à confirmer .

Ernest-Eugène Hiolle

Sculpteur français né à Paris en 1834, mort à Bois-le-Roi en 1886.

Prix de Rome en 1862. Médaille d'honneur à l'Exposition universelle de 1878. Maître d'Antonin Carlès.

Il est enterré au Cimetière Saint-Roch (Valenciennes) [1] .

Œuvres

André Allar né à Toulon le 22 août 1845, décédé à Toulon le 11 avril 1926 était un sculpteur français grand prix de Rome en 1869, membre de l'Académie des Beaux-Arts en 1905.

 

Biographie

André Allar est le fils d’un ouvrier de l’arsenal de Toulon et d’une couturière Hélène Talon. Son père, Benoît, David, César Allar, avait hérité du château du Castellet et l’avait offert à la commune. Son frère aîné, Gaudensi, travaille d’abord à l’arsenal puis s’embauche à quatorze ans comme mousse sur un navire. De retour Gaudensi est employé dans une imprimerie où il fera admettre son frère André comme apprenti en 1857. André sculpte des vieux plombs de l’imprimerie. Ses dispositions pour la gravure et la sculpture sont vite remarquées ; il est embauché dans une entreprise de sculpture à Toulon. Sa mère le confie à son frère, M. Talon, qui travaille à la nouvelle cathédrale de la Major à Marseille.

André et son frère Gaudensi rentrent à l’école des Beaux Arts de Marseille. Gaudensi travaille avec Espérandieu et décide d’envoyer son frère André à Paris pour se perfectionner dans la sculpture. André sera l’élève de Eugène Guillaume, Antoine Laurent Dantan et Jules Cavelier. Il obtient le grand prix de Rome de sculpture en 1869. Il visite la Toscane, l’Ombrie, Florence et Porto d’Anzio.

Travailleur acharné, son talent est apprécié et de grands collectionneurs et amateurs d’art font appel à lui. Le 20 mai 1905 il est élu membre de l’Académie des Beaux-Arts, section sculpture, au fauteuil de Eugène Guillaume.

Il mourut en tombant accidentellement d’un échafaudage. Il était officié de la Légion d’honneur. Une rue de Marseille porte son nom.

Œuvres

Henri-Édouard Lombard

Né à Marseille le 21 janvier 1855 décédé à Paris le 23 juillet 1929 est un sculpteur qui obtient le grand prix de Rome en 1883.

Biographie

Henri Lombard est élève de l'École des Beaux-Arts de Marseille avec son frère Frédéric (1850-1906) qui sera architecte. Il obtient une bourse de la ville et s'installe à Paris où il travaille dans l'atelier de Jules Cavelier. Il obtient un deuxième prix de Rome puis en 1883 le grand prix de Rome pour La mort de Diagoras de Rhodes.

Il reçoit des commandes de particuliers mais aussi de l'État. Il réalise une statue de Pierre Puget qui est érigée en 1906 place du général de Gaulle à Marseille puis transférée amputée de son volumineux socle en haut du Cours Pierre-Puget Il réalise également l'Été en 1906 pour le jardin des tuileries à Paris. Sculpteur fort apprécié on retrouve ses œuvres sur les frontons du palais de justice de Nice (La justice entre le force et la vérité) 1893 ou la Caisse d'Épargne de Marseille (La Provence rurale et maritime) 1908 ou encore au Grand Palais à Paris (La paix) 1900. Au salon de 1894 il présente une magnifique nymphe chasseresse [3].

Il est fait chevalier de la Légion d'Honneur en 1894 et reste professeur de modelage aux cours du soir jusqu'à sa mort.

Gustave Michel

 Né à Paris le 28 septembre 1851 et mort en 1924, est un sculpteur français.

Parmi ses réalisations

Albert-Ernest Carrier de Belleuse dit Carrier-Belleuse (Anizy-le-Château le 12 juin 1824 - Sèvres le 4 juin 1887).

Sculpteur et peintre, élève de David d'Angers, il débuta au Salon de 1851. Il a été le professeur de Auguste Rodin. Il fut l'un des artistes les plus prolifiques du Second Empire. Puisant son inspiration notamment dans le style de la Renaissance et dans celui du XVIIe siècle.
Il est le père de Louis-Robert Carrier-Belleuse, qui fut son élève.

 

Le sculpteur

On lui doit un grand nombre de bustes, entre autres ceux de Renan, Delacroix, Thiers.

Les torchères du bas de l’escalier de l’Opéra de Paris sont des groupes dont Carrier-Belleuse est aussi l’auteur.

C’est à lui qu’est due la statue élevée par la ville de Villers-Cotterêts à Alexandre Dumas, statue détruite par les Allemands lors de la Seconde Guerre mondiale et remplacée par celle de Pierre Bouret.

Le peintre

Carrier-Belleuse a beaucoup peint sur la côte d'Opale, entre Berck et le cap Gris-Nez, et notamment à Audresselles, des paysages et des portraits. De nombreuses familles de la région possèdent encore des tableaux de cet artiste. Avec Pierre Puvis de Chavannes et Bracquemont, il est l'un des instigateurs de la scission avec le "Salon" en 1890 de la Société Nationale des Beaux-Arts, qui devient ainsi le second "Salon".

Directeur des travaux d'art

De la Manufacture de Sèvres de 1875 à 1887, il y impulse la modernisation du style.

Son buste se trouve à l'entrée du Musée d'Orsay à Paris. Il laissa plusieurs enfants, dont deux, Louis et Pierre, furent des peintres distingués, et une fille qui a épousé le sculpteur Chéret.

Quelques oeuvres dans les musées...

  • Hébé et l’aigle de Jupiter, 1858, Bronze ciselé et argenté, plinthe dorée, 69 x 32 x 27 cm, musée des Beaux-Arts de Montréal

Pierre-Jules Cavelier,

 Né le 30 août 1814 à Paris où il est mort en 1894 ; sculpteur français.

Biographie

Élève du sculpteur David d'Angers et du peintre Paul Delaroche, Cavelier obtient le prix de Rome de sculpture en 1842 avec une statue en plâtre figurant Diomède enlevant le Palladium. Il est pensionnaire de la Villa Médicis de 1843 à 1847. Il travaille avec André Vauthier-Galle, prix de Rome de sculpture et gravure en médaille en 1839.

Nommé en 1864 professeur à l'École des beaux-arts, il y forme nombre d'élèves, dont Eugène Guillaume, et poursuit par ailleurs une prolifique carrière de sculpteur. Son observance rigoureuse des canons de l'antique l'avait fait surnommer Ordre dorique de la sculpture.

Œuvres

  • Berceau du prince impérial (1856)
  • Cornélie, mère des Gracques (1861), groupe, marbre, Paris, musée d'Orsay
  • Portrait de François Ier, roi de France (1494 - 1547) (1869), statue en pied, modèle en plâtre patiné, Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon
  • Portrait de François Ier,roi de France (1494 - 1547) (1869), statue en pied, modèle en bronze fondu par Victor Thiébaut, Le Havre, Hotel de Ville.
  • Portrait de Charles Legentil, président de la Chambre de commerce de Paris (1788 - 1855) (1856), buste, marbre, Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon
  • Portrait de Napoléon Ier, empereur des Français (1769 - 1821), en Législateur, statue modèle en pied, plâtre, Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon
  • Portrait de Blaise Pascal, philosophe et mathématicien (1623 - 1662) (1854), statue modèle en pied, plâtre, Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon,
  • Portrait du peintre Horace Vernet (1789 - 1863) (1859), buste, marbre, Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon : salon de 1861, n° 3226
  • Portrait du peintre Ary Scheffer (1859), buste, marbre, Paris, Musée de la Vie romantique

Jean-Baptiste-Jules Klagmann

(1810-1867) Fut un statuaire et sculpteur décorateur français. Les statues de la fontaine du square Louvois à Paris sont le témoignage le plus visible de son travail pour de grandes commandes publiques au XIXe siècle.

Formation

Elève du sculpteur néoclassique Etienne-Jules Ramey (1796-1852 à l'école des Beaux-Arts de Paris, Jean-Baptiste-Jules Klagmann est parallèlement initié à l'art de la Renaissance par Jean-Jacques Feuchère (1807-1852) ─ lui aussi élève d'Etienne-Jules Ramey mais aussi de Jean-Pierre Cortot (1787-1843). Il débute au Salon de 1831, en plein essor de la sculpture romantique, avec une esquisse de l’Attaque des Titans contre Jupiter.

Réalisations

Klagmann s'illustra principalement comme sculpteur-décorateur. Il travailla notamment pour la Porte des Séances du Sénat et les boiseries de son hémicycle, ainsi que pour les décorations de la deuxième Salle Favart de l'Opéra-comique. Dans les années 1840, il réalisa les quatre fontaines représentant les quatre fleuves de France pour la fontaine du square Louvois conçue par l'architecte Louis Visconti, futur architecte du Nouveau Louvre de Napoléon III. Dans le cadre des commandes de Louis-Philippe de statues des femmes illustres de l'histoire de France pour le Jardin du Luxembourg, il réalisa une statue de Sainte Clotilde. Dans le registre des arts décoratifs, il fournit certains modèles de pièces pour le grand surtout de table que réalisa Claude-Aimée Chenavard pour le duc d'Orléans à partir de 1834 avec les sculpteurs Antoine-Louis Barye et Jean-Jacques Feuchère. Il séjourna à Londres vers 1851. Sous le Second Empire, il participa au chantier du Nouveau Louvre, aux agrandissements du Palais Royal et de la Comédie-Française. Il n'abandonna pas pour autant son activité d'artiste pour les arts décoratifs, dessinant une épée commandée par la Ville de Paris pour le Comte de Paris et surtout un Vase de François-Désiré Froment-Meurice offert par la Ville de Paris à l’ingénieur Emmery et une coupe en ivoire d’Alessandri. Il travailla aussi pour Duponchel (coupe et candélabres avec nymphes et tritons pour l’exposition de 1862) et Christofle (surtout d’Isaac Pereire de 1862, en préparation au moment de sa mort)

Charles-Auguste Lebourg (Nantes, 1829 - Paris, 1906) est un sculpteur français.

Œuvres

  • Médaillons de pierres tombales
  • Créateur des cariatides des fontaines Wallace en 1872 (la simplicité, la bonté, la sobriété et la charité).
  • Buste de Mme Wallace
  • Nombreuses statues de bronze et de marbre (buste de Jean-Marie Écorchard au jardin des Plantes de Nantes)

Aimé-Jules Dalou, né à Paris le 31 décembre 1838 et mort dans la même ville le 15 avril 1902, était un sculpteur français.

Aimé Jules Dalou est né dans une famille d’artisans gantiers. Ses parents protestants l’élèvent dans la laïcité et l’amour de la République.

Biographie

Un enfant doué pour les arts

Aimé-Jules Dalou avait montré très jeune des dons pour le modelage et le dessin, ce qui lui avait valu l’attention de Jean-Baptiste Carpeaux, lequel le fit entrer en 1852 à la Petite École, future École nationale supérieure des arts décoratifs, où il suit les cours d' Horace Lecoq de Boisbaudran. C'est là qu'il se lia d’amitié avec Auguste Rodin.

En 1854 il fut admis à l’École des beaux-arts de Paris où il étudiera la peinture dans l'atelier d'Abel de Pujol et la sculpture dans l'atelier de Duret[1]. Paris est en pleine mutation, il gagne sa vie et se forge une expérience en travaillant dans les grands chantiers de la capitale en se formant à l’architecture et à la décoration des immeubles sur les grandes avenues parisiennes, à ce titre il participa à la décoration de l'hôtel de La Païva avenue des Champs-Élysées. Il travailla également pour l'atelier d’orfèvrerie des frères Fannière. Il se présenta quatre fois au concours du Prix de Rome et fut refusé à chaque fois [2]. Il en conçut de la rancœur envers les institutions artistiques officielles. Il présente au Salon de 1869 un Daphnis et Chloé et au Salon de 1870 La Brodeuse. Ces deux pièces seront acquises par le gouvernement [3]. Durant ces années obscures de formation, Dalou épousa Irma Vuillier, une femme de fort caractère qui le soutiendra toute sa vie. Le couple n’aura qu’un enfant, Georgette, une fille née avec un handicap mental qui nécessita, jusqu’à sa mort pendant la Première Guerre mondiale, la présence à ses côtés d’un adulte responsable. C’est pour cela que Dalou lèguera son atelier à l’Orphelinat des Arts, ainsi les chercheurs disposent actuellement de plus de 300 œuvres achetées par la ville de Paris à l’orphelinat en 1905.

La Commune de Paris

Le conflit franco-allemand bouleverse l’ordre du Second Empire et la défaite de Sedan provoque la proclamation de la IIIe République. Dalou s’engage dans le combat. On le retrouve officier au 83e bataillon des fédérés. Le 18 mars 1871, la Commune de Paris met en place un gouvernement insurrectionnel. Gustave Courbet que l’on vient d’élire à la Fédération des Artistes de la Commune de Paris, appelle Dalou auprès de lui et le fait nommer, administrateur provisoire adjoint au musée du Louvre, au côté de Barbet de Jouy [4], avec pour mission de protéger les collections du vandalisme. Le 17 mai, Dalou et sa famille, pour mener à bien sa surveillance, s’installent dans le musée.

L’exil de Dalou

À la suite de la Semaine Sanglante de mai 1871, Dalou, sa femme et leur fille sont contraints à l'exil. Le 6 juillet de la même année, ils pourront rejoindre l'Angleterre et être accueillis par son ancien condisciple de la Petite École, le peintre et graveur Alphonse Legros. À Londres les premières années sont difficiles mais grâce à l'aide bienveillante que lui apporte Legros, très introduit à la City, il réalise une série de statuettes en terre-cuite inspirées par les paysannes boulonnaises ou par des sujets intimistes (Liseuse, Berceuse), et des portraits de l'aristocratie anglaise. Il reçoit commande d’une fontaine publique appelée Charity près du Royal Exchange à Londres, et d'un monument pour la reine Victoria dédié à ses petits-enfants situé dans la chapelle privée de Frogmore au château de Windsor. À la fin de 1874 Dalou trouve un emploi de professeur de modelage à la National Art Training School. Son influence sera déterminante auprès des sculpteurs britanniques de la New Sculpture.
Pendant cet exil, le gouvernement français choisit d'envoyer en 1876 le bronze de La Brodeuse dans sa sélection officielle de la France pour l'exposition internationale de Philadelphie. Mais malgré toutes les propositions qui lui sont faites par ses confrères anglais, il refuse d'exposer dans la section anglaise du Salon en France, ne voulant pas être abrité par un drapeau étranger dans son propre pays.  Le 13 mai 1874, le 3e Conseil de guerre de Paris l'avait condamné aux travaux forcés par contumace pour ses fonctions dans la Commune et son poste d'administrateur adjoint du Louvre. Ayant refusé de demander sa grâce, ce n’est qu’en mai 1879, après avoir été amnistié sous la présidence Jules Grévy que Dalou et sa famille rentrent d’exil. Dalou retourne en France après avoir concouru pour une statue monumentale de la République destinée à la Place de la République à Paris. L'envoi de Dalou ne correspondant pas aux critères requis, le jury choisit finalement le projet des frères Morice. Cependant son groupe Le Triomphe de la République est commandé par la municipalité pour être érigé sur la place du Trône, renommée place de la Nation en 1880. Dalou consacra vingt ans à la réalisation de ce monument.

Les années 1881 et 1882 furent difficiles, pendant cette période il reprend une activité de sculpteur-décorateur pour l'ornemaniste Cruchet. Mais le Salon de 1883 le révèle enfin au grand public français. Il y expose les plâtres de ses deux haut-reliefs : La Fraternité des Peuples (également connu sous le titre la République) et Mirabeau répondant à Dreux-Brézé pour lequel on lui remet la médaille d'honneur. Aujourd'hui le marbre de La Fraternité des Peuples est conservé dans les réserves du Petit Palais et le bronze de Mirabeau répondant à Dreux-Brézé, acquis par l'État, est placé dans la salle Casimir-Perier à la Chambre des députés.

Fuyant le monde et vivant en famille, Dalou se livre à un labeur considérable. En hommage au peintre dont il admire l'œuvre, Il exécute le monument de Eugène Delacroix, Jardin du Luxembourg (1890). Il réalise les monuments de Alphand, avenue Foch (1891-1896, inauguré en 1899), de Boussingault à l'École des Arts et Métiers (1895), de Jean Leclaire au square des Epinettes à Paris (1896), de Charles Floquet au Père Lachaise (1897), de Sidi-Brahim à Oran [5] (1898), de Lazare Hoche à Quiberon (1902). Il a travaillé à un projet de monument à Victor Hugo

 

au Panthéon (1886), un projet de monument à la Justice pour le Palais-Bourbon (1892), et à un projet de monument aux Orateurs destiné au Panthéon (1896-1898), tous les trois non réalisés.

On lui commande les gisants de Auguste Blanqui (1885) et de Victor Noir (1890), le médaillon en bronze de Charles Amouroux (1885) visibles au Cimetière du Père-Lachaise. Il nous fait sentir toute son admiration pour la peinture de Rubens dans son groupe du Triomphe de Silène placé au Jardin du Luxembourg (1885). La Ville de Paris lui commande la statue de Lavoisier pour le grand amphithéâtre de la Sorbonne (1887), la fontaine de la Bacchanale du Jardin des serres d'Auteuil (1895-1898), la statue de la Chanson à l'Hôtel de ville de Paris, qui reproduit les traits de la chanteuse Yvette Guilbert (1895). Parmi les nombreux bustes qu'il a produit après son retour en France, on peut citer ceux de Charcot (1884), Auguste Vacquerie (1885), Henri Rochefort (1888), Gustave Courbet (1890), Albert Liouville (1890), Mademoiselle Gilardi (1890), Ernest Cresson (1897), Paul Richer (1900), Jean Gigoux (1900), et Marie Laurent (inachevé, 1901). Pour l'Exposition universelle de 1889, dite Exposition du Centenaire on inaugure sur la Place de la Nation le plâtre (teinté couleur bronze) du groupe allégorique Le triomphe de la République commandé par la Ville de Paris en 1879. Bien que la version bronze du groupe ne fût inaugurée qu'en 1899[6], cette sculpture valut à Dalou le Grand prix de sculpture de l'Exposition. Dalou, qui avait abandonné la Société des Artistes français en 1890, exposait depuis cette époque à la Société nationale des beaux-arts dont il était membre fondateur avec Meissonier, Rodin et Puvis de Chavannes. Nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1883, puis officier par le président Carnot en 1889, il avait été fait commandeur du même ordre en 1899 par le président Loubet lors de l'inauguration de son monument du Triomphe de la République. Il n'aura pas le temps de mener à bien son dernier grand projet, un monument aux Travailleurs (ou monument aux Ouvriers), dont l'idée lui était venue en 1889 au lendemain de la première inauguration du Triomphe de la République. Le formalisme de la cérémonie et les défilés militaires avaient tenu le peuple à l'écart de cette manifestation officielle. Dalou en avait été déçu. Fidèle à son idéal républicain, il eut souhaité que cette inauguration soit l'occasion d'une grande fête populaire et démocratique (ce qu'elle fût lors de l'inauguration du bronze en 1899). Son idée était de rendre un hommage au monde des ouvriers, des artisans et des paysans en leur dédiant cette œuvre dont ils constitueraient le sujet central. À la fin de sa carrière il décrivait ce projet en ces termes [7] : « Je crois avoir enfin trouvé le monument aux Ouvriers que je cherche depuis 1889. La disposition générale tiendrait de l'insigne de Priape, Dieu des Jardins, emblème de la création, de la borne, berceau et tombe du pauvre, enfin du tuyau de l'usine, prison où se passe sa vie. Sobre, sans moulure ni ornement, je désire qu'il ait  l'aspect grave et imposant, s'il se peut, que le sujet comporte. L'exécuterai-je ? Là est la question. Je suis bien âgé et de plus ma santé est bien débile ». Les nombreuses esquisses de ce monument trouvées dans son atelier après son décès sont maintenant conservées au Petit Palais. La statue du Grand Paysan (Musée d'Orsay) préfigure, à une échelle moindre, les personnages qu'il projetait de placer dans les seize niches entourant la colonne, le tout devant mesurer 32 mètres de haut.

Œuvres posthumes

Après sa mort, Camille Lefèvre termine le monument de Gambetta à Bordeaux (1904) et exécute d'après les esquisses de Dalou le monument de Emile Levassor, appelé aussi monument de l'Automobiliste, porte Maillot (1907). Le monument de Scheurer-Kestner est achevé par les praticiens de Dalou d'après les modèles en plâtre des figures à grandeur d'exécution qui sont entièrement de la main de l'artiste. Ce monument a été inauguré en 1908 au Jardin du Luxembourg.

Dalou repose au cimetière du Montparnasse.

Œuvres monumentales

·         La Fraternité des Peuples, haut-relief en plâtre (1883) dans la salle des mariages de la mairie du 10e arrondissement de Paris.

Au Musée d'Orsay, Paris :

Liseuse, vers 1875, terre-cuite
Femme nue lisant dans un fauteuil, 1878, bronze
Grand Paysan, bronze
Travailleur debout tenant une bêche, bronze
Tonnelier avec des cordes, bronze
Rebatteur de faux, bronze

Une rue de Paris, de Toulouse, de Perpignan, de Bézier, de La Rochelle, de Malakoff, de Brive-la-Gaillarde, d'Évry et de Vitry-sur-Seine portent son nom.

Bibliographie

·         Maurice Dreyfous, Dalou, sa vie et son œuvre, Paris, Laurens, 1903

  • Adolphe Giraudon, Catalogue de l'œuvre de Jules Dalou, catalogue n° 18, Bibliothèque Photographique A.Giraudon, Chartres, 1904.
  • Stanislas Lami, Dictionnaire des sculpteurs de l'École française au XIXe siècle, Paris, 1914-1921, 4 vols.
  • Henriette Caillaux, Aimé-Jules Dalou, L'homme - L'œuvre, Paris, Delagrave, 1935
  • Connaissance des Arts, no 147, Dalou tiré de l’oubli, mai 1964
  • Jacques Ginevra, Dalou ou le naturalisme en sculpture, in L'Estampille, no 146, juin 1982
  • Thérèse Burlait, Deux grands fonds de sculptures du Musée du Petit Palais : Dalou et Carriès, in La sculpture du XIXe siècle, Paris, 1986. Rencontres de l’École du Louvre.
  • L'Œil, no 383, juin 1987
  • Pierre Cadet, L’édition des œuvres de Dalou par la Maison Susse, in Gazette des Beaux-Arts, février 1994, tome 126
  • Catalogue, Sculptures de Carpeaux à Rodin, Musée Despiau-Wlérick, 23 juin 2000, Mont-de-Marsan
  • Bertrand Tillier, La Commune de Paris, révolution sans images?, ed.Champ Vallon, 2004.
  • Revue Europe, mars 2006, no 923, "Dalou, des gisants et des morts", pages 327-338
  • Amélie Simier, Daniel Imbert, Guénola Groud, Dalou à Paris, ed. Paris Musées, 2010 (ISBN 978-2-7596-0121-9).

Notes et références

  1. Duret fut aussi le maitre de Carpeaux
  2. biographie Insecula [archive]
  3. Ces marbres ne seront jamais achevés et les plâtres détruits
  4. Henri-Joseph Barbet de Jouy (1812-1896), fils de Jacques-Juste Barbet de Jouy
  5. a et b Composé d'un obélisque supportant une statue de la Victoire à son sommet et, au niveau de la petite base, d'une statue de la France. Cet ensemble a été transformé en monument à la gloire d'Abd el-Kader après l'indépendance de l'Algérie : la statue de la France et le cartouche commémoratif ont été retirés et quatre médaillons en bas-reliefs identiques du portrait d'Abd el-Kader ont été disposés sur les quatre faces de l'obélisque au niveau de la petite base en 1969. La statue de la Victoire est restée inchangée. La statue de la France et le cartouche commémoratif ont été intégrés dans un nouveau monument inauguré le 10 Juillet 1966 à Périssac.Voir les photographies du nouveau monument à Périssac [archive]
  6. L'Expo universelle, 1889, Pascal Ory, ed.Complexe, 1989
  7. Le 15 mars 1898, journal de Dalou transcrit par Maurice Dreyfous dans : Dalou, sa vie et son œuvre, p.256
  8. Le buste de Delacroix a été déplacé en face de la maison natale du peintre, devenue médiathèque. La stèle, privée de ses ornements en bronze, a été transformée en monument aux morts de Saint-Maurice.
  9. Le cartouche en bronze en haut de la colonne a disparu.
  10. Détruit en 1941 par l'occupant allemand pour refonte destinée à l'armement. Refondu et réérigé en 1971, mais il manque le seau que tenait l'ouvrier dans sa main droite.
  11. Le monument est aujourd’hui conservé dans les réserves du Musée d’Aquitaine à Bordeaux.

 

 

Jean-Antoine Injalbert,Néà Béziers le 23 février 1845 et mort à Paris le 20 janvier 1933, est un sculpteur français.

Fils d'un tailleur de pierres, il est orphelin de mère à la naissance. Sa première œuvre est le tympan de la chapelle du Bon Pasteur à Béziers. Prix de Rome en 1874 pour La Douleur d'Orphée, il expose Le Christ à l'Exposition universelle de Paris de 1878. Il obtient un grand prix de l'Exposition universelle de 1889. On lui doit aussi un buste de Marianne (1889), les quatre statues qui ornent les piles du pont Mirabeau de Paris (La Ville de Paris, La Navigation, Le Commerce et L'Abondance), les trois statues qui ornent le pont de Bir-Hakeim (Le Génie dominant le monde, L'Électricité et Le Commerce), ainsi que L'Amour préside à l'hymen. La ville de Pézenas (Hérault) lui a commandé le monument de Molière (1897). Le buste de Molière est entouré d'une soubrette, figurée par la Lucette de Monsieur de Pourceaugnac, représentant la comédie, et d'un satyre représentant la satire sur la face arrière, avec les masques des comédiens Coquelin cadet et Jeanne Ludwig de la Comédie-Française. La plupart de ses œuvres se trouvent au musée Fayet à Béziers (donation du fond de son atelier par sa veuve en 1934) et à la villa Antonine, où il avait son atelier (La Fontaine du Titan avec un faune ou L'Enfant au poisson). Il est élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1905 et il est commandeur de la légion d'honneur

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