Cariatides en pied, 17 - 23 boulevard des Italiens Façade du Crédit Lyonnais
Cariatides en pied, 17 - 23 boulevard des Italiens Façade du Crédit Lyonnais IX eme arrondissement
Architecte, William Bouwens, sculpteurs, Henri Lombard, Édouard Pépin, Antonin Carlès, Maurice Ferrary, fronton, Camille Lefèvre
L’essor considérable des banques de dépôt au XIX eme siècle poussa les principaux établissements à se doter à Paris d’un siège central destiné à afficher aux yeux de la clientèle d’épargnants la puissance et la pérennité de l’entreprise. On fit pour cela largement appel aux grands modèles du passé sans craindre de recourir au pastiche.
La partie centrale de la façade du Crédit Lyonnais, construite au début des années 1880 par l’architecte d’origine hollandaise William Bouwens von des Boijen (1834 - 1907), reprend l’ordonnance du pavillon de l’Horloge (Louvre) et la coiffe d’un tronc de pyramide du pavillon de Flore. Un motif de serlienne1 mettant en valeur l’axe d’entrée se répète à l’étage et une large place a été faite à la sculpture allégorique.
Le fronton est soutenu par quatre groupes de cariatides encadrant l’horloge du pavillon central et symbolisant les heures du jour. Leur exécution fut confiée aux sculpteurs Henri Lombard (1855 - 1929), Edouard Pépin (né en 1853), Antonin Carlès (1851 - 1914) et Désiré Maurice Ferrary (1852 - 1904). Les statues doublées dans la profondeur par des silhouettes en faible relief qui leur font écho, s’inspirent sensiblement des groupes de Jacques Sarrazin (1592 - 1660) dominant la cour du Louvre.
Au fronton, le programme d’inspiration classique représente la Banque entourée du commerce et de l’Industrie et flanquée du Rhône et de la Seine distribuant les crédits. Le programme qui affiche la place éminente qu’occupe l’institution parmi les banques françaises, comme le voulait le fondateur du Crédit Lyonnais Henri Germain, a été exécutée par le sculpteur Camille Lefèvre (1853 - 1933).