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Cariatides,atlantes, sculptures en façade à Paris
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24 mai 2012

Atlantes engaînés 2 bis quai des Célestins

Atlantes engaînés 2 bis quai des Célestins IV eme arrondissement

 

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A l’angle de la rue du Petit Musc et du quai des Célestins se trouvait une maison qui, appartenant à un oncle du prévôt des marchands, Étienne Marcel, fut achetée en 1296 par l’archevêque de Sens, comme résidence parisienne ; l’évêque de Sens était aussi archevêque de Paris. En 1365, Charles V acheta, pour la constitution de son hôtel Saint Paul, cet hôtel et donna en échange, aux archevêques de Sens l’hôtel d’Estoménil, noyau de l’hôtel de Sens, future bibliothèque Fornet, rue du Figuier. C’est sur l’emplacement de cette maison que fut construite la partie de l’hôtel Saint Pol affectée au roi. Son logis bordait la Seine depuis la rue du Petit Musc jusqu’à l’actuel numéro 8 du quai des Célestins. Séparé de la Seine par le mur de l’enceinte de Charles V, où se trouvait la porte principale du manoir royal, il s’étendait au nord, jusqu’à la rue des Lions. [1]Habité, en 1516, par François de Genouilhac, grand maître de l’artillerie, directeur de l’Arsenal qui le fit reconstruire, cet hôtel fut aliéné, en 1543, par François Ier, en même temps que tout l’hôtel Saint Pol. Puis, vinrent ensuite différents propriétaires : Louise d’Étampes, belle fille de Jacques Genouilhac (1575) ; la tante ce celle-ci, Marguerite d’Étampes qui le vendit ensuite en 1599 au chirurgien Jean Bouyn ; le trésorier de l’épargne Raymond Phelipeaux (1601) et ses descendants qui le vendirent à Gaspard de Fieubet (1577 – 1647), maître d’hôtel ordinaire du roi, maître de la Chambre aux deniers et trésorier de l’épargne. Son fil, Anne de Fieubet (1632 – 1705), conseiller au Parlement (1655), puis maître des requêtes (1663), le fit reconstruire (1676 – 1681) par Jules Hardouin Mansart tout en conservant de l’hôtel de Genouilhac l’aile en bordure de la rue du Petit Musc qu’avait fait édifier Raymond Phelipeaux. Il n’en reste que le gros œuvre de l’entrée et les deux sphinx surmontant l’entrée étaient déjà décrits comme des singularités dès 1685. Également disparue, la grande architecture peinte par Jacques Rousseau, exécutée sur un mur aveugle et connue par une gravure de Pérelle. Son hôtel était suivi d’un jardin où Gaspard de Fieubet avait fait installer un cadran solaire ; on y voyait une femme arracher les plumes de la queue d’un coq pour marquer les heures. A la mort d’Anne de Fieubet, l’hôtel demeura dans cette famille ; Paul de Fieubet (1664 – 1718), conseiller au parlement, puis maître des requêtes, son fils, Louis Gaspard de Fieubet (1690 – 1762), conseiller à la chambre des enquêtes, puis son gendre. L’hôtel appartint, en 1769, à la famille de Mareuil qui le conserva jusqu’en 1818. Mais, depuis cinq ans, l’hôtel avait été livré au commerce. Il devint pendant un temps une raffinerie de sucre. En 1858, il devint la propriété d’un publiciste, le comte Adrien de la Valette, qui défigura l’œuvre conçue par Jules Hardouin Mansart.  Les transformations dans le style du XVII eme siècle ne furent pas conduites à leur terme et ont essentiellement touché l’avant corps central sur cour ; on date aussi de ces remaniements le décor de l’aile droite menant sur la rue du Petit Musc. C’est de cette époque que datent le campanile à belvédère, la galerie de balustres et que furent posées, sur le mur bordant le quai, quatre colonnes torses et 6 cariatides (la Richesse, l’Abondance, la Royauté, la République, l’Empire, la Restauration) disparues depuis. Depuis 1877, l’hôtel est devenu école des Pères de l’Oratoire, et à présent école Massillon. Cette école a élevé sur le côté droit de la cour un bâtiment qui masque une face de la vieille aile bordant la rue du Petit Musc. Cette aile contient l’oratoire, d écoré par Lesueur et porte, dans des cartouches placés en – dessous des fenêtres donnant sur la rue du Petit Musc, les noms des principaux propriétaires. La profusion de sa décoration en guirlandes et en fruits, ses fenêtres que les dieux Thermes encadrent, sont typiques du goût espagnol de cette époque. Les façades donnant sur la rue du Petit Musc sont classées. Le décor de Le Sueur, conservé au Louvre, ne provient pas de l’hôtel Fieubet du quai des Célestins, mais de celui du numéro 10 rue de Lions construit pour Gaspar de Fieubet père.[2]On a deux atlantes engaînés vus de face et deux autres vus de profil ; ils sont dépourvus de bras et sont situés en dessous d’un fronton richement sculpté, comprenant deux masques, une tête de lion et des motifs végétaux à base de fruits.



[1] Voir (DR) Jean Colson et Marie Christine Lauroa, Dictionnaire des monuments de Paris, Paris, Hervas, 1992

[2] (DR) Jean Marie Pérouse de Montclos, Le guide du patrimoine de Paris, Paris, Hachette, 1994, p.327

 

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Cariatides,atlantes, sculptures en façade à Paris
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