Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Cariatides,atlantes, sculptures en façade à Paris
Archives
Visiteurs
Depuis la création 137 143
Pages
20 mai 2012

Cariatides en pied, Opéra Comique, 1 place Boieldieu

Cariatides en pied, Opéra Comique, 1 place Boieldieu II eme arrondissement

1_place_Bo_eldieu_Op_ra_comique__01

 

Architecte, Louis Bernier, sculpteurs, Pierre Puech, Charles Guilbert, André Allar, Henri Lombard, Gustave Michel, Emile Peynot, 1894 - 1898

Sur la petite place Boieldieu, s’élève la massive façade de l’Opéra comique ; elle fut érigée dans un style éclectique à la fin du XIX eme siècle par l’architecte Stanislas Louis Bernier (1845 – 1919). A son origine, l’Opéra Comique avait été construit par l’architecte Jean François Heurtier (1739 – 1822) à la veille de la Révolution. Il fut une première fois détruit par un incendie  et fut à nouveau la proie des flammes en 1887. Lors de sa première construction, le théâtre présentait en façade un péristyle à six colonnes de rang et deux en retour engagées dans le mur. Cette architecture sévère était voisine de celle du théâtre de l’Odéon, offrant pour unique décor les joints d’appareil du mur du fond, montrant une grande sobriété. La nouvelle construction était en fait celle de l’ancienne salle Favart, détruite par un incendie, ainsi que signalé plus haut. Il fut alors choisi un tout autre parti par Louis Bernier lors de la reconstruction de 1894 – 1898. L’actuel bâtiment  fut inauguré en 1898, il a conservé l’orientation des édifices antérieurs et tourne le dos au boulevard dont il est séparé par un immeuble de rapport. Ce fut une toute autre conception qui fut mise en œuvre. La façade principale, précédée d’un perron orné de quatre candélabres en granit d’Écosse, présente un avant corps percé de trois grandes portes doublées de lourdes grilles ouvragées dues à l’orfèvre Christofle. Quatre consoles supportent le lourd bandeau de la corniche en saillie du premier étage du théâtre sur lequel donnent trois autres fenêtres inscrites dans des arcades, entourées de colonnes engagées et surmontées de six petites baies décorées de cariatides sculptées par André Joseph Allar (1845 – 1926). La façade présente, de part et d’autre de l’avant corps central, deux statues, l’une montrant la musique, œuvre de Denys Pierre Puech (1854 – 1942) et l’autre, la Poésie par Ernest Charles Démosthène Guilbert (1848 – 1913). Les cariatides, d’une belle sculpture, s’inspirent des figures du pavillon de l’Horloge au Louvre et remises à l’honneur sous le Second Empire. Leur rythme dansant fait écho à celui des jeunes adolescents en bronze fondus par Christofle et que l’architecte a percé sur les fenêtres d’avant corps. Sculptées par André Allar, Henri Lombard (1855 – 1929), Gustave Michel (1851 – 1924) et Émile Peynot (1850 – 1932). Ces cariatides reflètent une gaîté et une insouciance qui s’imposèrent progressivement au long du siècle dans les représentations des figures de cariatides pour répondre aux évolutions du répertoire théâtral sur le boulevard. L’ouvrage de Louis Bernier fut très critiqué pour son acoustique et sa décoration intérieure (cependant, Bernier participa à sa réfection en 1914), mais reçut des éloges pour son architecture extérieure que l’on compara à celle des palais italiens.[1]



[1] Voir, Michel Poisson, Façades parisiennes, Paris, Parigramme, 2006, p.39

Publicité
Commentaires
Cariatides,atlantes, sculptures en façade à Paris
  • Blog portant sur l'ornementation des façades à , cariatides et atlantes , ainsi que les sculptures en façade. Des textes montreront leur différentes origines et leurs caractéristiques. Relié au blog parisarchitecture (bauduin01 canalblog.com)
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Derniers commentaires
Publicité